Évalué par: Thomas Favre

 

Chez Ardmore, bon nombre d’amalteurs s’étaient entichés des éditions datant de 1992. Distillé une année plus tôt, ce Single Malt des Highlands tire parfaitement son épingle du jeu avec son fût de rhum…

Nez : on a une tourbe qui contient un peu de jus carné, fumé avec de l’iode discernable. On a aussi du yuzu,de la pomme, une pointe de chocolat, du piment, des olives noires. Hormis un fruité légèrement sirupeux on a un apéritif, très proche de la charcuterie (mélange rappelant le chorizo) avec une impression grasse qui s’harmonise avec le sucré. C’est assez fondu et superbement balancé. L’eau ajoute quelques notes fermières. Rien à dire jusque là.

Bouche : on a une tourbe qui dévalue sa composante charcutière. Si on retrouve de l’iode très nette (too much), le carné se fait plus discret (le piment demeure). On retrouve l’amertume végétale (jus d’olive noire plus marque) ainsi que des notes boisées tout autant qu’une bouche bien sucrée (chocolat plus fort). C’est bon mais l’équilibre est sur le fil. L’eau tend à générer un phénomène de régression du sel. La tourbe devient un peu plus neutre (fumé plus rare) mais le chocolat fait parfaitement ressortir la gourmandise. L’alcool s’insère parfaitement aux arômes. Un vrai bon malt.

Finale : elle est plus charcutière avec toujours ce reliquat amer propre aux olives noires (pimentées). L’arrière-bouche reprend les olives et le sucre.

Le seul reproche que l’on peut lui faire concernera la bouche. Sec, il possède une outrance d’iode et perd un peu son carné. L’eau le rend dangereusement buvable, légèrement plus neutre. Mais c’est un dram de premier choix, assurément, nous proposant une palette assez singulière.

Note: 90

%d blogueueurs aiment cette page :